Tout a commencé
...au début des années 1970 en aménageant une structure qui est née sous le nom de l’Amicale des Agents des Communes Genevoises.
A l’époque, on dénombrait 10 communes ayant mis en place un service de police municipale.
Son premier comité avait pour président Robert Gavillet de Veyrier, puis, quelques années plus tard se fut le tour d’André Vernier d’Onex.
Déjà en son temps la tâche était rude, en effet, tout était à faire, à créer et il était difficile de savoir si cette activité allait être pérenne.
Nous devons beaucoup à ces dinosaures, sans eux, les communes courraient peut-être encore après d’hypothétiques gardes-forestiers.
Le 12 mai 1975, cette amicale adoptera le nom d’Association des Agents Municipaux des Communes Genevoises (AAMCG) et Albert Haenni est nommé à sa tête. Ce dernier a insufflé un air nouveau, les combats qu’il a menés avec son comité ont permis à la profession de grandir et de maintenir l’appellation « police municipale ».
Le 1er juillet 1977, notre association s’est affiliée à la Fédération Suisse des Fonctionnaires de Police (FSFP).
Le 2 février 1978, la première réunion avec les CA délégués a été tenue à Onex. Une porte venait de s'ouvrir sur les discussions au respect de notre profession.
Il s'en suivi de multiples séances qui se sont concrétisées par la signature d'une nouvelle convention collective entre les autorités cantonale et communales en avril 1982.
Parmi de multiples dossiers, il faut retenir quelques grandes luttes. En effet, en 1992, les débats étaient déjà nourris autour des compétences des agents et le port de l’arme à feu était également au menu.
Le 19.02.1998 une demande d’adhésion au Groupement des Associations de Police (GAP) est formulée. Cette dernière est acceptée le 20.03.1998.
De plus, il faut relever qu’à la date du 15.04.1999, un membre de notre comité est désigné pour représenter l'AAPMG à la Commission Consultative de Sécurité Municipale (CCSM). Mission importante, car cette entité a pour objet de faire évoluer en harmonie avec les lois et règlements notre corporation dans son ensemble. Cette commission a un pouvoir décisionnaire, sous contrôle du Conseil d’Etat.
Il est capital de souligner que notre association est l’interlocuteur officiel reconnu pour les transactions vis-à-vis de tiers et qu’il représente les intérêts des agents ainsi que des Chefs de Corps de nos polices municipales.
Au 1er juin 2000, nous avons perdu le titre de police municipale. En effet, nos autorités dans un esprit de restructuration des services communaux et de l’état ont imposé une nouvelle appellation sous la dénomination d’Agents de Sécurité Municipale. L’argument majeur mis en avant était d’éviter toute confusion avec la police cantonale. De plus, nous avons été intégrés dans la loi sur la police (Lpol) et nos compétences renforcées. Il s’agissait d’un avantage non négligeable, du fait d’une reconnaissance officielle, par un article constitutionnel.
Pour faire suite à l’entrée en vigueur du règlement sur les agents de police municipale, notre association a actualisé son appellation dès le mois de mai 2002, pour s’appeler Association des Agents de Sécurité Municipale des Communes Genevoises (AASMCG).
Dans le dessein de faire connaître les agents de sécurité municipale du canton de Genève, une gazette a été éditée pour la première fois au mois de septembre 2003. Organe de diffusion d’informations sur les activités d’une profession méconnue, ce moyen de communication permettait à tout un chacun de s’exprimer, de renseigner, d’informer, par l’intermédiaire de rubriques, photos et dessins. Cette parution était distribuée à environ 300 exemplaires aux membres, autorités, mairies et collègues d’autres corps constitués.
Fin 2010, en raison de certaines contraintes, sa parution a été gelée dans l’attente d’une réédition future.
Attentif à la restructuration du nouveau projet de loi sur les agents de sécurité municipale, le comité a adressé le 13 juillet 2007 une missive à Monsieur Moutinot Laurent, à l’époque Président du DI. Le comité de l’AASMCG avait exprimé son mécontentement quant à plusieurs points définis dans le libellé en question. En effet, il avait été relevé le manque d’autonomie ainsi qu’un manque de moyens pour lutter efficacement contre les incivilités. Par ailleurs, l’accent avait été porté sur la dangerosité des missions et les moyens de contrainte qui n’étaient pas adaptés à la sauvegarde de l’intégrité physique de l’agent ainsi que celle d’autrui dans des situations extrêmes.
Le comité s'est à nouveau fait remarquer en intégrant plusieurs commissions et en participant activement à la réflexion sur les besoins des polices municipales du canton de Genève.
Finalement, la Loi sur les Agents de Police Municipale (LAPM) est entrée en vigueur le 1er janvier 2010.
Il est à noter, que le retour à l’appellation Police Municipale a donné à notre corporation une autorité affermie à l’égard de la population.
Bien sûr, avec ces nouvelles modifications, nous avons été dans l’obligation de rhabiller à nouveau notre appellation en Association des Agents des Polices Municipales des Communes Genevoises (AAPMCG), ceci dès l'entrée en vigueur de la nouvelle loi en 2010.
Aujourd’hui, faisant suite au bilan de la mise en application de la LAPM depuis 2010, un réajustement est sur le métier. Nous pouvons remarquer que notre profession se trouve dans une mouvance positive très forte et que la reconnaissance du citoyen va grandissante.
Il n'est pas toujours aisé de défendre nos besoins et les membres du comité doivent parfois jouer des coudes pour être à la table des négociations. Toutefois, le bilan est aujourd'hui très positif.
La révision actuelle de la LAPM répond globalement aux attentes des agents des polices municipales du canton de Genève, cependant, plusieurs sujets animent à nouveau les discussions, soit le besoin :
- de travailler en civil lors de missions spécifiques ;
- d’équiper nos véhicules de service de signaux avertisseurs prioritaires afin de répondre avec efficience à certains événements (urgences médicales - périmètre de sécurité d'urgence - porter secours à un agent ou à une tierce personne ...)
- de porter une arme à feu afin de répondre aux agressions pouvant provoquer la mort d’un agent ou d’une tierce personne.
Notre profession évolue très rapidement en relation avec des besoins spécifiques. De par la révision de la LAPM, de nouveaux défis sont en cours et il s'agit de ne pas manquer le train qui est déjà en gare. Il est indispensable de favoriser la mise à jour de nos corps de police en élaborant une formation modulaire adaptée et de concéder aux agents de terrain des moyens répondant aux attentes de tout un chacun.
Conscient de la tâche qui nous attend, le comité a tiré une perspective pour l'année 2013-2014 et fait, l'une de ses priorités le renforcement de la communication à l'aide de plusieurs outils, dont ce site web fait partie. De plus, une écoute plus attentive du personnel sera exploitée en développant des points d'échanges ainsi qu’un bulletin d'information ponctuel qui verra le jour ces prochaines semaines.
A la lecture de cet historique, force est de constater que certains sujets, depuis plus de 50 ans, sont toujours d’actualité et qu’il en ressort les mêmes prises de position, la même argumentation, malgré l’évolution de la criminalité et les risques accrus dans l’exercice de notre profession.
Nous ne devons pas perdre de vue que le rôle premier de nos polices municipales est de favoriser une action de proximité. Tout transfert abusif de charges administratives ne fera que prétériter la présence des agents dans le terrain.
En date du 07.06.2013, le Parlement a décidé de nous octroyer de nouvelles compétences, sans pour autant prendre en compte l'aspect sécuritaire qui nous permettrait de réagir en cas de situation extrême, soit l'arme à feu.
Nous aurons prochainement la compétence d'intervenir dans le cadre de la consommation de stupéfiants, d'infractions à la loi fédérale sur les étrangers et nous profiterons d'aptitudes étendues en matière de LCR. Bien sûr, nos compétences administratives ont pris l'ascenseur et il en découlera certainement une diminution de la présence sur le terrain, néanmoins, sur la forme, on peut comprendre la volonté de ne pas surcharger la police cantonale.
L'avenir proche sera fait de consensus au sujet de la formation, et à moyen terme, il nous faudra une fois de plus justifier de nos besoins en terme de sécurité (port de l'arme à feu) et de nos besoins opérationnels soit, un marquage adapté et des signaux avertisseurs prioritaires sur nos véhicules de service ainsi que la possibilité d'assurer certaines missions spécifiques en civil.
Les négociations ne font que commencer ...